il y a une force qui tient et qui a une force
qui avance comme un animal
elle ne demande rien et se prolonge sombre
dans sa sombre venue au milieu du monde
elle entraîne tout de ses racines
loin de la mémoire de quelqu’un
pointant au-delà, vers plus personne
l’avoir dedans ôte de soi-même
comme de toi s’en va ce que tu dis
c’è una forza che tiene e ha una forza
che tira avanti come un animale
non chiede niente e si prolunga buia
nel suo buio venire in mezzo al mondo
trascina tutto dalle sue radici
via dalla memoria di qualcuno
puntando oltre, verso più nessuno
averla dentro leva da se stessi
come va via da te quello che dici
[poème inédit de Silvia Bre traduit de l’italien par Silvia Guzzi]
Lire d’autres poèmes de Silvia Bre, extraits de La fine di quest’arte (Einaudi, 2015) :
– Sept poèmes dans la revue numérique Terre à Ciel
– « Io amo chi siede… » dans la revue de poésie et de critique Terres de femmes “Io amo chi siede”
– « La poca la povera cosa… » dans la revue de poésie et de critique Terres de femmes “La poca la povera cosa”
– « Se ti chiamassi e almeno… » :
Lire d’autres poèmes de Silvia Bre :
– Cinq poèmes traduits par Silvia Guzzi, extraits du recueil Le barricate misteriose (Einaudi, 2001) sur le site de la revue numérique : Recours au poème
– « Il dono a volte è solo un vetro opaco… » (poème extrait de Marmo, Einaudi 2007, traduit par Silvia Guzzi) : Terres de femmes “Il dono a volte”
– Un inédit « È da lontano che viene… », traduit par Silvia Guzzi dans l’ Anthologie poétique Terres de femmes “è da lontano che viene”
– « Un’aquila si tiene nei miei occhi… » (poème extrait de Marmo, Einaudi 2007, traduit par Tiphaine Samoyault): Terres de femmes “un’aquila si tiene”
– « Beato il mio vicino… » (poème extrait de Marmo, Einaudi 2007, traduit par Philippe Leuckx) : Terres de femmes “beato il mio vicino”
– « Il nome è troppo… » (poème extrait de Marmo, Einaudi 2007, traduit par Tiphaine Samoyault): Terres de femmes “il nome è troppo”