Cloches, par Alda Merini

 

Cloches

 

C’était l’aube et le médecin rasant

les murs s’en retournait à ses maisons

rescapé de ses nombreux internements.

Soudain l’Ave Maria tinta,

l’assassin présent aux cloches

leva les yeux et doux, furibond,

il avait contre le ciel un regard d’effroi

et le ciel le recouvrit et il portait

ton nom mais moi à travers le timide écart

des cloches je lui crachai au visage.

 

merini page

 

 

 

 

Campane

 

Era l’alba ed il medico rasente

i muri si tornava alle sue case

reduce dai suoi molti internamenti.

Ad un tratto rintoccò l’Ave Maria,

l’assassino presente alle campane

alzò lo sguardo e mite, furibondo,

guardava spaventato contro il cielo

ed il ciel gli fu sopra e aveva il

tuo nome ma io traverso il timido spiraglio

delle campane gli sputai sul viso.

 

 

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[Alda Merini, in « Elettroshock », ed. Stampa Alternativa, 2015 p. 67 – un poème traduit par Silvia Guzzi]

 

 

D’autres poèmes traduits par Silvia Guzzi :

Les sandales : http://www.traductions.it/?page_id=3556

Sur la noix d’un abricot (photo Patricia Weibel) : http://www.traductions.it/?page_id=3321

Carresse-moi… (image Pierre Rosin) : http://www.traductions.it/?page_id=2274

 

Lire aussi des poèmes et des articles sur Terres de Femmes : http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2009/11/alda-merinimare.html