dans le saisissement du ressac
cette heure au fond de la mort
de mes yeux à tes yeux
nous regarde, se fait éternelle :
le silence
est un grain de sable
sur les lèvres, un corps
sur un autre corps au hasard
venant corriger la distance :
naufragés, nous
restons à l’écoute,
empourprés
dans la mer de la mer
à l’ouest.
[traduit de l’italien par Silvia Guzzi]
*
nell’urto della risacca
quest’ora al fondo della morte
dai miei occhi ai tuoi occhi
ci guarda, si fa eterna :
il silenzio
è un granello di sabbia
sulle labbra, un corpo
su un altro corpo per caso
a correggere la distanza :
siamo naufraghi
restando in ascolto,
purpurei
nel mare del mare
a ovest.
[poème inédit]
Lire un autre poème de Pier Francesco De Iulio, traduit par Silvia Guzzi et illustré par Pierre Rosin sur le site de Pierre Rosin : C’è un tempo sospeso
Ainsi que deux autres poèmes de Pier Francesco De Iulio sur le blog de Maria Antonietta Pinna : Nell’urto della risacca… et C’è un tempo sospeso