Je me regarde comme si j’étais autre,
comme si cette douleur
ne m’appartenait pas,
que la besogne d’extraire de la mer le sel
je n’ai connue pour vivre
mais par besoin d’exister.
[traduit de l’italien par Silvia Guzzi]
*
Mi guardo come fossi altro,
come se questo dolore
non appartenesse a me,
che la fatica di estrarre sale dal mare
non ho conosciuto per vivere
ma per necessità di esistere.
[in Alessandro Brusa, « La raccolta del sale », Giulio Perrone editore, 2013, p. 27]
Alessandro Brusa est né à Imola en 1972 et vit à Bologne depuis 1976. Il fait son entrée en littérature avec le roman « Il cobra e la Farfalla » (Pendragon 2004 – Prix Incizine). Son premier recueil de poèmes « La raccolta del sale » paraît en 2013 (Perrone Editore) et reçoit le Prix Orlando. Des poèmes extraits de ce recueil sont parus dans la revue américaine de poésie gay Assaracus (n.19, juillet 2015)
Ses travaux sont publiés dans des revues telles que Sagarana, Poetarum Silva, Illustrati, Versante Ripido et Words Social Forum, et dans plusieurs anthologies de poésie (QuDu Libri 2013, Perrone 2013, L’Erudita 2014) et de prose (Perrone 2014).
Il fait partie, depuis la première édition, du comité organisateur du festival de poésie «Bologna in Lettere». Il collabore avec Words Social Forum ainsi que d’autres des sites de poésie, d’information et de culture tels que Lamanicatagliata.net, Malacopia.it, Gaiaitalia.com, L’Antenna et Just-humanity.blogspot.com.
De plus amples informations sont disponibles sur le site internet d’Alessandro Brusa